Beaulieu-sur-Mer se souvient...
Les Berlugans sont attachés à leur histoire. La présence et le succès du Musée du Patrimoine Berlugan André Cane (27 boulevard Marinoni) le soulignent chaque jour. Les anciens viennent y retrouver leurs souvenirs, les jeunes générations viennent y puiser leurs racines, pour que jamais ne s’efface la mémoire de Beaulieu car « les arbres aux racines profondes sont ceux qui montent haut » (Frédéric Mistral). 2018 est une année exceptionnelle pour commémorer de grands événements qui ont fait Beaulieu. Nous fêtons cette année les 150 ans de l’arrivée du train, qui a fondamentalement changé la destinée de notre commune, passant grâce à la voie ferrée de simple bourgade à destination courue par les têtes couronnées et grands industriels du monde entier. Le début de cette ère moderne se confond avec le règne de Napoléon III, qui sera mis à l’honneur par le Souvenir Napoléonien dans un spectacle au Casino de Beaulieu. Nous commémorerons également le centenaire de la disparition de Gordon Bennett, patron de presse haut en couleurs et dont le mécénat et la renommée ont tant apporté à Beaulieu-sur-Mer. A l’échelle nationale, il y a 100 ans c’était bien évidemment la fin de la 1ère Guerre Mondiale : nous célébrerons l’armistice du 11 novembre 1918, qui reste, malgré tout, un jour de joie.
A partir du 26 octobre. Renseignements : 04.93.01.02.21
Exposition « 1918, l’armistice » et « Gordon Bennett (1841-1918) ». Du 26 octobre au 11 novembre, chapelle Sancta Maria de Olivo. Les mercredis, samedis, dimanches de 14h à 18h
Conférence « James Gordon Bennet, un patron de presse très singulier ». Par l’historien Didier Gayraud. Le 26 octobre à 17h, crypte de l’église.
La chapelle accueille une double exposition « Centenaire ». A l’occasion des 100 ans de l’armistice du 11 novembre 1918, le comité de Villefranche du Souvenir Français, présidé par Jean-Frédéric Marchessou, propose une exposition sur le quotidien des tranchées. La très riche collection(1) de ces objets d’époque, de l’ustensile de cuisine au rasoir, donnera à voir et à comprendre comment s’articulait au jour le jour la vie des soldats. Un espace de la chapelle sera consacré à James Gordon Bennett Junior, né le 10 mai 1841 à New York et mort le 14 mai 1918 à Beaulieu-sur-Mer. La vie du propriétaire du « New York Herald » est intimement liée à notre commune. Milliardaire dont l’excentricité n’a d’égal que la générosité, Gordon Bennett a largement contribué à la prospérité de Beaulieu-sur-Mer, de 1886, date de sa première visite, jusqu’à sa mort. En réunissant tableaux, documents et photos du Musée du Patrimoine Berlugan André Cane, portraits et maquettes de bateaux prêtés par La Réserve, dont il était un fidèle, ainsi que quelques prêts du service du patrimoine de la Ville de Nice et de la Ville de Menton, l’exposition permettra de découvrir à la fois ce personnage hors du commun à travers de multiples anecdotes et son rôle prépondérant dans l’essor de notre ville.
(1)Toute personne souhaitant enrichir l’exposition et possédant des objets d’époque est invitée à les déposer à l’Office de Tourisme, place Georges Clémenceau, 04.93.01.02.21
La conférence Didier Gayraud, historien passionné, se penchera sur l’ensemble du parcours de Gordon Bennett, qui hérite à 26 ans d’une énorme entreprise qu’il saura développer et internationaliser, en proposant notamment une édition française. Sa découverte de la Côte d'Azur et son installation à Beaulieu, sa passion pour le yachting, la construction de ses différents yachts Namouna et Lysistrata, ses croisières autour du monde et ses rencontres avec des personnalités de la Riviera seront également abordés, ainsi que son rôle pendant la Première Guerre Mondiale et sa mort peu avant l’armistice. Tout au long de sa vie, James Gordon Bennett Junior fera preuve d’un génie prémonitoire, d’un esprit de pionnier, d’audace, d’un pragmatisme absolu et aussi d’égocentrisme.
« Napoléon III le bienfaiteur ». Le 27 octobre à 17h30, Casino de Beaulieu.
Spectacle musical et historique crée par la délégation du Souvenir Napoléonien de Nice et des Alpes-Maritimes, cet hommage à Napoléon III est composé de six tableaux et illustré par des chants et de la musique d’œuvres de Rossini, Verdi, Berlioz, Offenbach, Gounod… Sur scène, 40 choristes et 4 solistes dont deux sopranos et deux barytons sont dirigés par un chef de chœur. Une mandoliniste accompagne les chanteurs tout au long du récit(1). Les tableaux, lus par quatre narrateurs, racontent dans un premier temps comment la France redevient la première puissance militaire et politique : Napoléon III arbitre de l’Europe ; de l’Empire humanitaire en Syrie à la « Grande Pensée du règne » au Mexique ; La renaissance de l’Empire colonial Français et la France en Chine. Ensuite est conté l’aube des temps modernes : Napoléon III, héros du développement économique et du progrès social ; les joyaux de la Couronne impériale : la métamorphose de Paris et le creusement du Canal de Suez ; la féérie Impériale. Des marches militaires au fifre et au tambour seront interprétées. Une projection sur grand écran accompagnera le spectacle.
(1)Les Chœurs napoléoniens, Marie-José Cavenago et Marie-Caroline Lafay, sopranes, Gilles Moret et Xi Shan, barytons, Sabine Marze à la mandoline, Patrice Bernart, chef de chœur, au synthétiseur et Les Tambours de l’Odyssée
Concert de l’orchestre d’harmonie du Centre Musical Méditerranéen. 30 musiciens interprèteront des marches militaires et chants composés lors de la grande guerre. Le 11 novembre à 11h30, Kiosque Marinoni.
A l'occasion du centenaire de l'armistice de 1918, l'Orchestre d'Harmonie du Centre Musical Méditerranéen, venant de Nice et qui se produit régulièrement sur la Côte d’Azur, a le plaisir de présenter un concert comportant des pièces circonstanciées évoquant la chronologie des évènements de la grande guerre. Le maréchal Hindenburg (Hindenburg), la fin de l'Empire Russe (Old Russian Romances), la montée en puissance des Etats Unis (Symphonie du Nouveau Monde), la guerre (marches militaires) et le retour de la paix (Roses de Picardie, Y a d'la joie...) seront interprétés par une trentaine de musiciens. En préambule de chaque exécution, ils présenteront brièvement chacune des pièces interprétées.
Exposition « L’arrivée du train à Beaulieu en 1868 ». Du 1er au 16 décembre, chapelle Sancta Maria de Olivo. Les mercredis, samedis, dimanches de 14h à 18h.
Le 18 octobre 1868, la voie ferrée et les guichets de la gare de Beaulieu s’ouvrent au public. La station se trouve en plein cœur de la ville, mais la voie ferrée partage en deux le territoire de la commune, ce qui ne manquera pas de soulever d’inévitables débats. Cinq trains sont mis quotidiennement en service dans chaque sens entre Nice et Monaco. Le train met trente minutes pour atteindre Nice et vingt-quatre heures pour relier Beaulieu à Paris. Désormais facilement accessible, notre havre de paix va rapidement devenir une destination privilégiée pour de nombreuses têtes couronnées ainsi que de grands industriels. L’arrivée du train va accélérer le développement de Beaulieu à grande vitesse. Pratiquement tous les monarques qui règnent sur l’Europe à la fin du XIXème siècle disposent de trains spéciaux. Une voie de garage en leur honneur est installée en gare de Beaulieu. Trente employés, dont dix porteurs de bagages, sont à disposition en permanence. Les premiers taxis et services d’autobus pour les hôtels apparaissent. Ce sont tous ces bouleversements que retrace cette exposition composée d’affiches de la Compagnie des Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée, de photos, d’un film-documentaire prêté par les archives audiovisuelles de Monaco, de tableaux d’Alain Ducoté et de nombreux autres éléments liés à l’univers ferroviaire (pendule de gare, morceaux de locomotives…).